Rejets d’échappement des avions, caractérisation chimique

par spectrométrie de masse des rejets d’échappement fraîchement émis par des avions

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Caractérisation chimique par spectrométrie de masse des rejets d’échappement des avions – 2016

Ce sont les premières mesures sur les rejets d’échappement des avions qui utilisent la spectrométrie de masse pour l’analyse de particules simples.

Elles ont été effectuées sur l’aéroport de Zurich (Suisse) et ont porté sur des avions équipés de trois types de moteurs différents.
Ce qui en ressort :

! La majorité des particules examinées contiennent un ou plusieurs composants métalliques.
! Les métaux et la suie s’avèrent mélangés dans les particules émises.
! Les sources potentielles des métaux détectés (le carburant, les huiles et les protections de moteur) ont été discutées.

 

Interview du Dr Ulrike Lohmann

membre de cette équipe de recherche, par Matthias Hancke,

dans le film Overcast

Nous savons que les rejets des avions dégagent des suies et des particules et donc nous voulons savoir quelle est la composition chimique des rejets.

Ces mesures ont été faites peu de fois.

En 2013, nous avons eu l’occasion de mesurer les émissions des turbines à l’aéroport de Zurich, avec « l’office fédéral de l’aviation » et nous avons pratiquement pu examiner la composition chimique des gaz d’échappement de quelques turbines.

Des suies essentiellement de carbone pur ont été trouvées, donc des particules de suie, comme dans les gaz d’échappement des voitures.

Mais nous trouvons également des métaux dans les gaz d’échappement aéronautique, seize métaux différents et entre autre, de l’aluminium et du baryum comme déjà cité, qui proviennent du kérosène et de l’huile, et de l’aluminium qui pourrait venir des turbines.

Nous avons aussi fait des mesures sur le combustible même : nous y avons relevé la présence d’aluminium et de baryum dans le combustible; leur concentration est mesurée en parties par million (PPM).

SPICE, le projet officiel de géoingéniérie en Grande Bretagne, annulé

D’après les tweets sur la page daccueil de HOME (Hands Off MotherEarth), il est clair que les nouvelles sont déjà connues :  SPICE est à l’eau, ses tuyaux ne cracheront pas.  
Mais au cas où vous l’auriez manqué : le 15 mai, le chercheur responsable de linjection stratosphérique de particules du projet dingénierie du climat a annoncé quun essai pratique prévu lié au projet n’aura pas lieu. Lintention était de tester le matériel qui pourrait être utilisé pour injecter des aérosols dans la stratosphère afin de  bloquer la lumière du soleil de manière à refroidir artificiellement la planète, une forme « de gestion du rayonnement solaire. »

Tous ceux qui ont exprimé leur opposition à l’expérimentation de la géoingéniérie depuis septembre dernier y compris ceux qui ont signé la lettre ouverte de la campagne HOME aux bailleurs de fonds de SPICE demandant son annulation devraient se sentir entendus. (La lettre ouverte, signée par plus de 70 organismes de partout dans le monde, peut être trouvée ici.)

Le responsable de SPICE a invoqué des questions de gouvernement et un conflit d’intérêt potentiel comme raisons principales d’annulation de cet essai pratique pas argument, bien quil y ait bien plus de raisons de sopposer à SPICE. À savoir, la géoingéniérie est globalement dangereuse, c’est une erreur conceptuelle et elle est contreproductive.Ce qui est sûr, cependant, c’est que lannulation de SPICE ne signale pas la fin de la géoingéniérie ni des essais pratiques pour examiner sa faisabilité.Dautres expériences réelles sont déjà en travaux.Il y aura un bon nombre de devoirs (jeu de mots « HOMEwork ») dans un avenir proche !

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Obama envisage la géoingénierie

Voici un article de l’Associated Press paru aujourd’hui 8 avril 2009, intitulé :

« Obama envisage la géoingénierie ».

Article du 8 avril 2009 :
http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5hm1kMpA2nQALOfQL8Y8PxxTHNVtgD97ECHLG1

Mise à jour du 9 avril 2009 :
http://hosted.ap.org/dynamic/stories/S/SCI_OBAMA_SCIENCE_ADVISER?SITE=MOSPL&SECTION=HOME&TEMPLATE=DEFAULT
L’article a été modifié par son auteur et s’intitule maintenant « Obama looking at cooling air to fight warming » (Obama envisage de refroidir l’air pour combattre le réchauffement).
Plusieurs ajouts important figurent dans cette nouvelle version (voir les remarques après la traduction).

Traduction :

***

« Obama envisage la géoingénierie »

8 Avril 2009,

Par SETH BORENSTEIN,
Journaliste scientifique pour Associated Press.

WASHINGTON (AP) — John Holdren, nouveau conseillé scientifique du président Obama, a déclaré mercredi que, le réchauffement climatique étant critique, l’administration d’Obama discute d’employer des technologies radicales pour refroidir l’air de la Terre.

Il avait confirmé le mois dernier lors de sa première interview après sa nomination que l’idée de la géoingénierie du climat était actuellement considérée. Parmi les options extrêmes envisagées figure l’injection de particules dans la partie haute de l’atmosphère pour renvoyer les rayons du soleil. Selon Holdren une mesure aussi expérimentale ne serait employée qu’en dernier ressort.

« Cela doit être considéré » a-t-il dit. « Nous n’avons pas le luxe d’ignorer quelque approche que ce soit. »

Holdren a souligné plusieurs « éléments déclencheurs » du réchauffement climatique qui pourraient arriver rapidement. Si un évènement tel que la perte complète des glaces d’été de l’Arctique venait à arriver, la probabilité de « conséquences réellement intolérables » augmenterait, a-t-il dit.

(…)

Holdren a précisé que l’injection de particules dans l’air pourrait avoir de graves effets secondaires et ne résoudrait pas entièrement les problèmes liés aux émissions de gaz à effet de serre. De telles décisions ne peuvent être prises à la légère, a-t-il dit.

Pourtant, « nous pourrions devenir désespérés au point de vouloir utiliser ces technologies » a-t-il ajouté.

(…)

Ajouts figurant dans la mise à jour de l’article du 9 avril 2009 :

Sur ce sujet l’administration Obama pourrait recevoir le soutient inhabituel de groupes qui avaient pourtant nié les dangers du réchauffement climatique par le passé.

L’American Enterprise Institute, think tank conservateur, possède son propre projet de géoingénierie, et affirme qu’il est « faisable et rentable ».

(…) John Holdren a souligné que d’autres évènements pourraient accélérer dramatiquement le changement climatique tels que la libération du méthane gelé contenu dans le permafrost en Sibérie, ou de grands feux de forêts à l’échelle planétaire.

Le problème est que personne ne sait quand ces évènements pourraient survenir, a-t-il dit.

***

lire l’article complet en anglais

Remarques :

* On retrouve ici exactement la même notion d’évènement déclencheur (catastrophe climatique) qui figurait dans le document du CFR de 2008, ainsi que la solution visant à refroidir l’air grâce à l’injection de particules dans l’atmosphère.

* Mise à jour du 9 avril 2009 :

Dans sa nouvelle version l’article cite le soutient probable de l’American Enterprise Institute (think tank néo-conservateur) pour un projet de geoingénierie.
On peut retrouver sur le site aei.org de nombreux articles et compte-rendus traitant de la nécessité d’utiliser la géoingénierie et notamment d’injecter des particules dans l’atmosphère :

– Auditions du 25 juin 2008 devant la Commission pour l’Indépendence Energétique et le Réchauffement Climatique (http://www.globalwarming.house.gov) présidée par le démocrate Edward Markey.

– Article du 23 juin 2008 : « Modifier le thermostat de la Terre »
par Samuel Thernstrom (paru également dans le Los Angeles Times)

– Conférence du 3 juin 2008 : « Géoingénierie, une approche révolutionnaire du changement climatique »
Transcription complète des échanges