GEO-INGENIERIE. En attendant qu’ils se RAND !

Transmis par Les Lucindas.

 
Vu sur http://www.handsoffmotherearth.org
Publié le 27 avril 2011.

L’armée américaine s’intéresse depuis longtemps à la modification de la météo et à la géoingénierie, mais nous pouvons maintenant jeter un œil à ses réflexions sur la gouvernance de la recherche dans le domaine de la géoingénierie.

En effet, la RAND Corporation  (note shd: pour en savoir plus sur le plus vieux think-tank militaro-industriel mondial, voir aussi la page fr.wikipedia.org sur la RAND) vient de publier un rapport de 93 pages qui tente de déterminer quels scénarios serviraient le mieux les intérêts des Etats-Unis, que ce soit l’interdiction totale, l’absence de normes ou la présence de normes très contraignantes. ( http://www.rand.org/pubs/technical_reports/TR846.html)

Voici une preuve additionnelle que le gouvernement américain ainsi que le Département de la défense prennent la géoingénierie très au sérieux. Rien de rassurant.

Télécharger directement le  rapport complet / rapport résumé en anglais.
Lire en ligne le rapport résumé en anglais.
Traduction du résumé du rapport de la RAND-LIRE EN PLEIN ECRAN-

Traduction du résumé du rapport de la RAND, p.5-6 
Traduit par Les Lucindas.
La géoingénierie – la modification délibérée du climat planétaire – représente une proposition risquée, et effrayante pour certains. Mais le concept a attiré de plus en plus l’intérêt ces dernières années de part son habilité potentielle à changer de façon significative l’éventail des options pour limiter l’ampleur des futurs changements climatiques. Comparées à la plupart des approches visant à réduire les gaz à effet de serre, certaines approches en géoingénierie pourraient faire preuve d’une action plus rapide, moins onéreuse, et être déployées par une seule ou un petit nombre de nations sans coopération globale. Ces caractéristiques offrent un défi significatif pour la gestions des risques, la sécurité nationale, et la gouvernance internationale qui commence juste à faire l’objet de réflexion.
Ce rapport fournit tout d’abord un examen et une comparaison des risques associés aux approches alternatives internationales que les Etats Unis pourraient mener pour gouverner la géoingénierie SRM (gestion du rayonnement solaire). Pour traiter un vaste champ d’incertitudes, nous employons un cadre décisionnel analytique cooptant vulnérabilité et réaction. Plus spécifiquement, nous identifions des scénarios dans lesquels les alternatives des politiques américaines concernant la gouvernance de la géoingénierie pourraient échouer à atteindre leurs objectifs et suggèrent comment elles pourraient réduire ces vulnérabilités. Ce rapport exécute cette approche en utilisant une simple simulation afin de diriger les premières étapes d’une analyse de prises de décisions robuste (RDM, Robust decision Making). L’analyse identifie certains des risques  des trois approches les plus communément débattues concernant la gestion des recherches en géoingénierie : établir des normes imposantes à cette recherche, bannir totalement toute recherche, ou laisser cette recherche déréglementée.
Ce rapport a pour but de servir trois objectifs. Premièrement il démontre l’habilité potentielle d’une analyse des risques basée sur un cadre analytique cooptant vulnérabilité et réponse à informer le débat sur la géoingénierie. Deuxièmement, il aide à définir les étapes nécessaires à la conduite d’une analyse complète pour une prise de décision robuste (RDM) concernant ces questions de gouvernance. Troisièmement, il fournit des résultats politiques très intéressants, bien qu’à titre purement suggestif.
Cette analyse a comparé trois alternatives de politiques que le gouvernement américain pourrait mener concernant une gouvernance à court terme. Le rapport cible les technologies SRM parce que ce technologies offre un éventail complet de caractéristiques qui font que la géoingénierie  apparaît  à la fois  attrayante et dangereuse : une action rapide, relativement peu onéreuse, et qui est passible d’avoir des conséquences globales, même s’il s’agit d’une action unilatérale.
Sous une régulation imposante, le gouvernement américain encouragerait l’établissement de normes internationales pour réglementer les recherches en géoingénierie. Si elles sont bannies, les Etats Unis auraient à promouvoir une prohibition sur toute recherche en géoingénierie. En cas de déréglementation, les Etats Unis auraient à décourager activement toute tentative de réglementation. Une comparaison des performances de ces trois stratégies, à travers plusieurs états possibles du monde futur suggère que, si les dirigeants américains croient que certains types de technologies SRM sont possibles, ils auront à choisir une politique de réglementation stricte. Sous de telles conditions, cette option surpasse les alternatives parce que cela augmente la probabilité d’un déploiement réussi dans les cas où la géoingénierie prouverait sa faisabilité. Cela réduit également les probabilités d’échec dans les déploiements des nations luttant contre les impacts climatiques graves.
Si les dirigeants américains croient que les technologies SRM ne pourront pas réussir, ils auront à choisir de bannir toute recherche ou de les laisser sans réglementation. La politique de bannissement apparaît préférable si les dirigeants croient que les changements climatiques ne seront pas catastrophiques. Dans de telles conditions, cette option réduit les risques d’un excès de confiance dans le déploiement d’un système d’ingénierie qui aurait passé les tests mais échouerait en pratique. Cette option augmenteraient également la probabilité d’un accord international pour la réduction des gaz à effets de serre.
Pour comparer, les dirigeants pourraient choisi l’absence de réglementation s’ils croient que les technologies SRM ne sont pas fiables mais que le changement climatique peut être catastrophique. Sous de telles conditions, et en cas de bannissement de la géoingénierie, d’autres nations pourraient défier la prohibition et déployer une technologie SRM qui échouerait. L’absence de réglementation des recherches pourrait aboutir à des tests faits par des nations chacune de leur côté, sans communiquer leurs résultats. Ainsi, dans ce cas, une politique de déréglementation éviterait un déploiement secret de la géoingénierie.
Il y a beaucoup de mises en garde dans ces premiers résultats. L’analyse ne considère qu’un petit éventail des options possibles pour le gouvernement américain. Le rapport ne traite que les décisions des gouvernements nationaux et ne considère pas explicitement les choix des entreprises privées ou autres organisations non gouvernementales qui peuvent influer sur l’évolution politique en ce qui concerne la géoingénierie. Une analyse RDM plus complète avec une simulation plus complexe pourraient probablement ajouter d’autres vulnérabilités que celles identifiées précédemment et identifierait les directions à prendre pour en améliorer au moins quelques unes. Toutefois, ce rapport démontre que cette analyse des risques se fait sous des conditions de grande incertitude, ce qui pourrait aider les dirigeants américains à développer et évaluer des politiques robustes envers la gouvernance de la géoingénierie. L’étude offre également un aperçu des conditions futures sous lesquelles les approches de gouvernance des recherches en géoingénierie pourraient ne pas marcher comme prévu, et fournit quelques suggestions concernant l’arbitrage de telles stratégies, et décrit les étapes d’après qui pourrait se résoudre avec une estimation plus complète des arbitrages entre les politiques à court terme de gestion des risques et opportunités de la géoingénierie.
 
Traduction du résumé du rapport de la RAND, p.5-6 
Traduit par Les Lucindas.
postez ici votre message

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.